Expédition extrême : essais des véhicules prototypes dans la région de l’Arctique

De Recherche et développement pour la défense Canada

Le 7 juillet 2016

L’opération NUNALIVUT fut une situation idéale pour une équipe de Recherche et Développement pour la défense Canada (RDDC) de mettre à l’essai des véhicules prototypes dans l’environnement rigoureux de l’Extrême-Arctique et dans le cadre d’opérations actives des Forces armées canadiennes (FAC).

Les essais des véhicules autoneige légers (LOSV) faisaient partie de la série Expérience interarmées des Forces armées canadiennes dans l’Arctique (EIFACA) de 2016. En premier lieu, les équipes ont mis à l’essai les véhicules au Centre de recherche de Suffield de RDDC. Lors de la phase deux de l’essai, ils ont été intégrés à l’Op NUNALIVUT à Resolute Bay, au Nunavut.

Ayant lieu tous les deux ans, l’EIFACA vise à stimuler le développement des capacités interarmées des FAC en vue d’appuyer les opérations dans l’Arctique canadien. De nombreuses expériences de l’EIFACA s’harmonisent directement avec les programmes de RDDC.

« Le plus grand avantage de faire partie de l’Op NUNALIVUT consiste à profiter de l’environnement unique de l’Arctique et à obtenir une rétroaction directe des militaires. Nous n’aurions pas pu faire cela ailleurs dans le monde », explique le scientifique de la Défense Jared Giesbrecht, responsable des essais de RDDC.

« Lorsque vous participez à une opération, vous travaillez selon la cadence des FAC, une cadence qui est beaucoup plus rapide que dans un milieu non opérationnel. Cette situation avait certainement des avantages et des possibilités – beaucoup de ressources et d’accès que nous n’aurions jamais eu autrement », a ajouté M. Giesbrecht.

L’essai des LOSV portait sur trois véhicules conçus pour effectuer des tâches uniques dans l’environnement arctique. Les véhicules Ontario Drive and Gear Argo XT et DEW Engineering D900 ont été achetés par l’Armée canadienne dans le cadre d’une entente « achat et mise à l’essai » et les véhicules Polaris Rampage ont été conçus par RDDC et la compagnie Polaris Industries.

On ne peut pas les comparer explique Giesbrecht - « chaque véhicule a ses propres rôles et capacités, alors nous ne pouvons pas comparer des pommes avec des pommes. »

Le Argo XT est un petit véhicule chenillé de soutien. Il peut être utilisé sur des terrains variés tels que dans des ruisseaux, dans la toundra et sur la glace ainsi qu’à des températures de -40 oC. Les modèles Argo qui ont été achetés utilisent de l’essence et présentent une grande capacité de chargement.

« Grâce au véhicule Argo, nous pouvons tirer n’importe quoi, mais nous nous déplaçons à un rythme plus lent. Il a été utile comme véhicule ‘à tout faire’ au camp » explique Giesbrecht.

Le DEW D900 est la version diesel d’une motoneige. Les principaux avantages du moteur diesel sont une capacité de remorquage améliorée à basse vitesse et une plus grande économie de carburant.

Le Polaris Rampage est un véhicule chenillé avec une cabine chauffée qui permet l’utilisation sécuritaire des ordinateurs portatifs et d’autres appareils électroniques. Il a une grande capacité de remorquage, un espace de rangement, est un véhicule amphibie et peut se déplacer à une vitesse de 80 km/h.

L’Op NUNALIVUT 2016 a eu lieu du 1er au 22 avril dans les environs de Resolute Bay et d’Alerte, au Nunavut, opération à laquelle participaient plus de 230 membres des FAC de partout au Canada.

Les véhicules ont été mis à l’essai pour le rendement technologique, pour la possibilité de renforcer la capacité des FAC en vue de missions en Arctique et pour l’aspect pratique du déploiement de ces véhicules à partir du Nord canadien. Environ 20 membres des FAC ont mis à l’essai les véhicules, et leur grade allait de soldat à lieutenant-colonel. Après avoir mis à l’essai les véhicules, les membres des FAC remplissaient un questionnaire et des scientifiques et des technologues de RDDC ont fait subir aux conducteurs des entrevues sous forme de conversation pour obtenir des renseignements anecdotiques supplémentaires.

L’histoire de RDDC dans l’Arctique remonte au début des années 1950 lorsque des scientifiques du Conseil de recherches pour la défense (un précurseur de RDDC) ont été parmi les premiers à y aménager des camps et à y instaurer des programmes de recherche qui ont permis de faire des avancées qui ont façonné les connaissances que nous possédons aujourd’hui à propos du mouvement des glaciers, de la navigation et des vêtements de protection requis pour travailler dans l’Arctique.

Bob Thwaites, gestionnaire de projet de l’EIFACA de 2016, a décrit certaines des autres expériences qui sont prévues pendant l’année financière et auxquelles participeront les centres de recherche de l’Atlantique et de Valcartier de RDDC.

En août 2016, une équipe des sciences de la défense de RDDC participera à une expérience qui consiste à établir des cartes marines de la côte est du Canada pour la profondeur de sécurité à l’avant du navire, et ce, en utilisant un véhicule de surface sans équipage muni d’un sondeur acoustique et d’un système sonar à faisceau double balayage latéral qui envoie au navire l’information en temps réel.

En octobre 2016, RDDC participera à une expérience où l’on utilisera des systèmes avec ou sans pilote qui auront la tâche de détecter et de neutraliser un champ de mines sous-marine. Elle fait partie du Programme de coopération technique à laquelle participeront le Canada, l’Australie, le Royaume-Uni et les États-Unis.

Finalement, en mars 2017, RDDC participera aussi à une expérience trilatérale entre le Canada, la Suède et la Norvège à Nanoose Bay, en C.-B. Ils utiliseront des capteurs de fond marin pour la détection, l’identification et le suivi lors d’opérations maritimes de surface et sous-marines.

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