L’évolution de l’arme intelligente

De Recherche et développement pour la défense Canada

Le 9 février 2015

Plus de puissance de feu, une précision améliorée et des accessoires intelligents intégrés qui se connectent aux réseaux de commandement et contrôle sont les caractéristiques-vedettes du nouveau concept de fusil d’assaut intégré que Recherche et développement pour la défense Canada (RDDC) et Colt Canada ont conçu pour les Forces armées canadiennes (FAC).

Le prototype, en préparation depuis 2009, dans le cadre du projet des systèmes intégrés à effets ciblés du soldat (SIECS) comporte un mécanisme de mise à feu pour tirer des munitions télescopées légères, un module à effets secondaires pour une puissance de feu améliorée, une barre d’alimentation de l’OTAN et un rail de données permettant l’intégration d’accessoires tels que les viseurs électro-optiques et les capteurs de position.

Afin de rendre l’arme plus polyvalente, le module à effets secondaires du prototype offre la possibilité d’installer un lance-grenade trois coups de 40 mm ou un fusil de calibre 12. Lorsqu’il sera optimisé, le prototype d’arme intégrée pourrait s’avérer plus léger qu’une C7 équipée d’un lance-grenade M203, réduisant ainsi le fardeau pour les soldats.

Transcription

Le plus récent prototype de fusil d’assaut de 2014 est présenté sur cette photo.

« Ce concept d’arme représente une plateforme létale, agile et polyvalente. »

Lieutenant-colonel Serge Lapointe, Armée canadienne

« À moyen terme, ce concept d’arme représente un outil létal, agile et polyvalent , déclarait le lieutenant-colonel Serge Lapointe, du groupe Systèmes du soldat de la Direction des besoins en ressources terrestres (DBRT 5) de l’Armée canadienne. Il sera en mesure de fonctionner sur tous les théâtres d’opérations et sur les terrains les plus complexes incluant les zones urbaines, les montagnes, la jungle, les déserts et l’Arctique. »

La conception de ce prototype d’arme posait un défi considérable. Les scientifiques de RDDC ont analysé des technologies de matériaux de pointe qui pourraient remplacer le métal utilisé dans les composantes lourdes. La munition télescopée légère a été testée de manière intensive, avec la collaboration du Centre d’essais et d’expérimentation des munitions (CEEM) à Valcartier, afin de déterminer sa durée de vie utile.

Des études fondamentales ont été entreprises à l’aide des technologies de détection de cibles automatique et d’engagement de cibles assisté pour améliorer la précision du tir. Les aspects liés aux capteurs nécessaires pour géolocaliser les cibles avec précision et partager les données sur ces dernières ont également fait l’objet d’analyses.

L’interaction du soldat avec l’arme a aussi fait l’objet de nombreux essais pour mesurer l’effet du facteur humain. Des tests d’ergonomie et de maniabilité de l’arme ont été réalisés avec des militaires des bases de Petawawa et d’Edmonton par Human Systems Inc sous la supervision de scientifiques de RDDC.

« L’expertise de RDDC peut servir à fournir des données scientifiques solides aux FAC pour qu’elles puissent faire des choix éclairés pour leurs projets d’acquisition majeurs. »

M. Guy Vézina, Ph. D., directeur général (S & T) Armée de terre, de RDDC

Les essais se sont avérés déterminants pour élaborer les critères du design optimal qui répondaient aux besoins des FAC en vue du projet de modernisation des armes légères.De plus, les leçons apprises tant par le personnel de RDDC que par les FAC lors de leur déploiement en Afghanistan ont fait ressortir des éléments déterminants qui ont guidé le processus de conception du prototype d’arme quant au design et aux fonctionnalités.

« L’aboutissement de cette première phase de projet a démontré que l’expertise de RDDC peut servir à fournir des données scientifiques solides aux Forces armées canadiennes pour qu’elles puissent faire des choix éclairés pour leurs projets d’acquisition majeurs », a déclaré M. Guy Vézina, Ph. D., directeur général (S & T) Armée de terre, de RDDC.

Le nouveau prototype d’arme est prometteur pour le soldat du futur. L’intégration de composantes électroniques permettra au soldat de générer ou de recevoir des données du réseau de commandement et contrôle. Au cours des prochaines phases de développement, la détection automatique de cibles et l’engagement automatique (lorsque la mire de l’arme est alignée sur la cible) feront l’objet d’une étude approfondie dans le projet de recherche sur les armes légères du futur (FSAR) et pourraient s’avérer des éléments clés pour la nouvelle plateforme des armes légères.

Enfin, le développement de ce prototype d’arme intégrée et l’analyse constante de technologies prometteuses devraient permettre de faciliter l’acquisition de la prochaine génération d’armes légères par les FAC. Les données recueillies et les analyses documentées jusqu’à ce jour par les scientifiques de RDDC seront utilisées de concert avec les données et les analyses produites par le projet FSAR lors de la définition des critères techniques de l’énoncé des besoins pour le projet de modernisation des armes légères des FAC.

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